samedi 21 avril 2012

Autres cabinets....



Le cabinet électrique
Au milieu du XVIIIe siècle, l'électricité devient une véritable mode, et des expériences toujours plus spectaculaires et étonnantes animent les soirées mondaines. Se faire électriser, tirer des aigrettes des doigts, essayer le frisson du baiser électrique, allumer de l'esprit de vin avec des étincelles qui jaillissent d'une épée, font la joie des habitués des salons. Tables, couronnes, tableaux sont électrifiés pour produire des effets de surprise. L'eau elle-même peut être électrifiée et créer une étincelle si l'on approche la pointe d'une épée à sa surface. Les expériences d'électricité ne se font plus seulement sur les estrades des universités ou des académies. Les cabinets de curiosités accueillent des machines électriques à côté des microscopes, télescopes, collections de coquillages et herbiers.
C'est à l'intérieur d'un cabinet électrique que vous découvrirez les objets utilisés par les expérimentateurs du XVIIIe siècle. Prétexte pour organiser des soirées mondaines, ces appareils sont aussi d'un réel intérêt pour les recherches en électricité et contribuent à faire connaître en Europe les dernières découvertes scientifiques.

Le cabinet de curiosités




Source : site : www.bibliotheque-rennesmetropole.fr


Le cabinet de curiosités

Pôle Sciences et Vie pratique, 3e étage
La Bibliothèque reprend le modèle d’un cabinet du 18e siècle pour vous proposer une mise en scène, par petits tableaux, classant derrière chaque vitre du meuble  les objets d'un savoir bien défini : minéralogie, objets scientifiques d'observation, zoologie, entomologie, ornithologie, anatomie, ichtyologie, conchyliologie…

Les objets proviennent en majorité des collections du Musée de zoologie de l'Université de Rennes 1 et ne représentent qu'une faible proportion des riches collections de ce musée que nous aimerions vous donner l'envie de découvrir sur le campus de Beaulieu.

La réalisation de ce cabinet revient à Catherine Little, décoratrice, qui avait déjà travaillé sur l'aménagement du Musée du Livre et des Lettres Henri Pollès situé au 6e étage de la Bibliothèque.

Dans ce cabinet, 7 oiseaux, 8 animaux naturalisés ou en bocaux (reptiles et mammifères), 14 éléments d’anatomie, des objets scientifiques d’observation, 10 poissons, 30 insectes, ainsi que des fossiles, minéraux, coquillages et coraux sont à découvrir !
Le cabinet de curiosités
© Gaëlle Richard
Le cabinet d’Ole Worm / 1655, gravure anonyme, Bibliothèque Estense, Modène

Qu'est-ce qu'un cabinet de curiosités ?

Ancêtres du Muséum d’histoire naturelle, les cabinets de curiosités désignent, du 16e au 18e siècles, des lieux dans lesquels on collectionne une multitude d’objets rares ou étranges représentant les trois règnes de la nature (mondes animal, végétal et minéral), ainsi que des objets créés par l’homme (œuvres d’art, instruments scientifiques, armes, etc.).
Ce sont des collections privées, rassemblées par des nobles comme Mazarin, cardinal et ministre de Louis XIV, ou des intellectuels comme Albertus Seba, apothicaire hollandais. Ils sont motivés par : la curiosité intellectuelle, l’esprit explorateur, ou encore le désir d’étaler sa richesse et son érudition.
Jusqu’au 17e siècle, les hommes ont une représentation magique du monde : l’extraordinaire et le merveilleux sont la preuve de l’existence de Dieu, et les œuvres humaines (avec toute leur technique et leur ingéniosité) s’inscrivent dans la suite directe de l’œuvre de Dieu. Le but du cabinet est alors un projet encyclopédique, c’est-à-dire essayer de comprendre le monde à travers toute sa diversité et sa bizarrerie, en créant un microcosme de l’étrange.
Au 18ème siècle en revanche, les curieux tentent de trouver une utilité à leurs collections et les rationalisent, en font un objet pédagogique. Selon la définition de l’Encyclopédie  de Diderot et D’Alembert, un cabinet « est donc un abrégé de la nature entière ».
Le curieux (c’est-à-dire le collectionneur) s’intéresse surtout à l’aspect esthétique ou insolite des objets, à tout ce qui sort de l’ordinaire pour un homme de cette époque.
On recherche en priorité des objets à caractère légendaire, surtout s’ils sont cités dans les textes de référence (auteurs anciens, Bible…), ou s’ils sont taxés de propriétés extraordinaires (la corne de licorne serait un antidote à tous les poisons).
On s'intéresse également aux objets qui viennent de loin dans le temps ou dans l'espace: objets antiques, momies d'Égypte, papier de Chine, chaussures indiennes, etc.
On recherche les points de passage entre un règne et un autre (fascination pour le corail, dont on ne savait pas s’il était animal ou végétal et qui, une fois hors de l’eau, se pétrifiait et rentrait dans le règne du minéral).
Dans les cabinets de curiosités, les collections peuvent s'organiser en quatre catégories (nommées en latin) :
artificialia, qui regroupe les objets créés ou modifiés par l'Homme (antiquités, œuvres d'art) ;
naturalia, qui regroupe les créatures et objets naturels (avec un intérêt particulier pour les monstres) ;
exotica, qui regroupe les plantes et animaux exotiques ;
scientifica, qui regroupe les instruments scientifiques.
Cabinet d’un particulier / 1625, Frans II Francken, Kunsthistorisches Museum, Vienne
D’abord désordonnées aux 16e et 17e siècles, les collections se rationalisent au 18e sous l’influence des Lumières.
Le déclin du cabinet de curiosités s’amorce durant le 19e siècle. Il est remplacé par des institutions officielles. Ces cabinets ont néanmoins joué un grand rôle dans le développement de certaines disciplines scientifiques comme l'entomologie (étude des insectes) ou la conchyliologie (étude des coquillages).
On assiste cependant, depuis quelques années, à une réactualisation du Cabinet de curiosités, source d’inspiration inépuisable et lieu d’exposition étrange pour de nombreux créateurs et artistes contemporains. Ainsi, colloques, livres et expositions se succèdent un peu partout en France, provoquant un curieux engouement.

vendredi 20 avril 2012

Nouveaux contacts

Les contacts que nous établissons nous laissent espérer de bonnes choses.
 Le dernier en date pris avec la DRAC de la région Nord Pas de Calais nous rassure. Nous trouvons là encore une écoute très intéressée de notre projet. N'anticipons rien. Les critères d'adoption sont "drastiques".
Mais rien que le fait de nous faire connaître, de parler de notre projet avec l'enthousiasme qui est le nôtre nous "booste". Nous y croyons et nous y arriverons ! A suivre ....

jeudi 19 avril 2012

L'art de la table au XVIIIe siècle

LES COUTUMES

Durant toute la période du Moyen Age et même durant les siècles qui suivirent, la
nourriture est rare et prend un caractère sacré, étant considérée comme un don de Dieu. Des
préceptes de bonne manières sont alors diffusés :
- bien se laver les mains ;
- ne pas recracher sa viande ;
- ne pas tremper celle-ci dans la salière ;
- ne pas boire la bouche pleine.
Puis peu à peu avec l'humanisme du XVIe siècle, on n'insiste plus sur le caractère sacré
et le respect de la nourriture mais sur le respect de soi et de son entourage. De nouvelles
manières marquent alors la règle de vie :
- ne pas se jeter sur les plats ;
- ne pas boire la tête en arrière ;
- ne pas ronger les os ni lécher l'assiette ;
- ne pas émettre de grognements.
L'humanisme a également influencé une relation entre l'hygiène corporelle et l'hygiène
mentale.
Le rituel d'ablution existe toujours à l'aide de bassins, d'aiguières et d'eau parfumée
mais son caractère est profane. Ces récipients deviennent un symbole de politesse et de
convivialité. Ils sont très luxueux et portent des décors floraux ou de faune marine.

Durant la première moitié du XVIIIe siècle, beaucoup de lois réunies en un code
régissent les coutumes dites "à la française":
- on ne met pas deux fois les mains aux plats ;
- on ne se sert qu'en dernier ;
- on s'essuie sur la serviette ;
- il faut être découvert en se levant de table ;
- il faut se laver les dents et les mains à chaque fin de repas.
Pour les boissons, ni verre, ni carafe ne sont présents sur les tables. La boisson était
servie par les domestiques. L'usage demande à ce que l'on ne boive pas avant que la personne
la plus importante ait bu et qu'on ne demande pas à boire tout haut.

                                       " Le déjeuner d'huîtres "de De Troy en 1735

                          

samedi 14 avril 2012

3e Assemblée Générale !

Ce matin samedi 14 avril nous avons réuni nos adhérents et participants au projet.
L'assemblée a été très intéressante tant par les informations nouvelles et encourageantes que nous y avons présentées que par les échanges entre tous pour consolider nos efforts.
Les réactions des uns et des autres ont été très positives qui nous ont félicités pour les avancées formidables que nous avons réalisées depuis le début.
Nous avons maintenant un scénographe en la personne de Jacques DAVIOUD, professeur d'architecture renforcé par Carole BARY qui se destine à l'architecture d'intérieur. Un beau duo qui devrait donner un relief particulier à l'exposition. Nous leur faisons entièrement confiance.
Nous avons le concours de Michel LEGAY, photographe panoramique qui devrait  réaliser 3 panneaux panoramiques d'ambiance (intérieur de maison, jardins, rues).
Dominique ROSSELLE, professeur d'histoire émérite à l'université de Lille 3 nous encadre scrupuleusement pour être toujours  "dans le vrai" et nous prodigue ses conseils avisés.
Les contacts pour les subventions sont toujours d'actualité. La persévérance de tous sera récompensée, on y croit.
L'animation se dessine de mieux en mieux. GALATEE DANSE nous concocte un programme dont Véronique a le secret. L' école de musique  avec Jean Christophe BOUX leur professeur a déjà des idées bien précises lui aussi. Nous leur faisons une totale confiance. La chorale CRESCENDO préparera un concert digne de leurs exigences.
Notre calendrier s'ébauche peu à peu.
Les conférences avec table ronde auront bien lieu à la Salle Henri Desbonnets à Templemars.
L'aspect intercommunal de notre projet a été présenté de façon officielle.
Que de bonnes choses.
Cette rencontre avait une grande importance à un an de la réalisation.

mardi 10 avril 2012

Les automates au XVIIIe siècle

Histoire des automates et des androïdes


Selon le dictionnaire Larousse, un automate est "une machine qui, par le moyen de dispositifs mécaniques, pneumatiques, hydrauliques, électriques ou électroniques, est capable d'actes imitant ceux des corps animés." Par ailleurs, on désigne par le terme "androïde" tout automate à figure humaine.
Dans sa forme la plus aboutie, l'androïde est doté de mouvements et de dimensions qui copient étroitement la nature.



Animation Flash
Le XVIII ème siècle, époque des androïdes et des animaux artificiels
Les véritables automates sont nés en plein siècle des lumières avec l'art de l'horlogerie. Cette époque, dominée par l'esprit scientifique, et, plus précisément, par la conception biomécanicienne de l'être humain, voit naître de nombreuses créatures artificielles qui tentent de copier trait pour trait la nature : androïdes et animaux mécaniques sont ainsi réalisés par des horlogers-mécaniciens attirés par la médecine et les sciences naturelles. Leur but n'est pas de divertir mais de faire progresser la science en s'entourant de médecins et de chirurgiens dans l'élaboration des différents organes artificiels. Les grands automatistes de cette époque sont : Vaucanson, Friedrich Von Knauss, le Baron Von Kempelen, Pierre et Louis Jaquet-Droz, l'abbé Mical, et Kintzing.

Chacun des êtres artificiels réalisés au XVIIIème siècle était généralement une pièce unique qui résultait d'un long et fastidieux travail d'élaboration. Mais le résultat était impressionnant : de nombreux androïdes, souvent très complexes et remplissant des fonctions bien réelles, furent construits : automates écrivains, dessinateurs ou musiciens.
Les animaux artificiels, nés, eux aussi, de cette philosophie, avaient un comportement qui copiait presque parfaitement le monde animal : paons, insectes, chiens, cygnes, grenouilles, éléphants, écrevisses et canards constituaient, entre autre, le bestiaire de ces créateurs - zoologistes.


Source : site : www.automates-boites-musique.com

Animation Flash

Le conte et les enfants


L'histoire du rapport entre le Conte et les enfants :
C'est aux adultes que s'adressaient les contes à l'origine. Dans les sociétés non encore industrialisées, où perdurait (ou perdure encore) la tradition orale, le conte, souvent proche du mythe, était profondément lié à la Culture et à l'Histoire des civilisations et des sociétés.
Les enfants pouvaient participer à l'écoute lors des veillées de racontées, ils pouvaient y piocher, y réfléchir, y grandir, y rêver; mais certaines histoires qui comportaient des passages osés ou lincencieux leur étaient souvent interdites.
Il parait même, mais il ne faut pas le répéter, qu'en fin de soirée, certains enfants faisaient semblant de s'endormir, ou feignaient d'aller se coucher, pour se délecter en cachette de ces histoires interdites ; et il parait même que c'est aussi comme ça, qu'ils apprenaient la vie.
En France, c'est au XVIIe siècle que la littérature de jeunesse s'est emparée de la littérature orale. L'aspect manichéen, imagé et symbolique des contes, cette vision simplifiée et dychotomique du Monde ( le faible, le fort - le gentil, le méchant - le pauvre, le riche - le vilain, le beau) en faisait une littérature facilement déchiffrable pour les enfants.
Charles Perrault avec "Histoires ou Contes du temps passé" en 1697, s'est donc inspiré de contes populaires, pour en faire des adaptations à destination de son jeune public.
On assiste également à un renouveau au XVIIIe siècle où la conception de l'enfant devient celle d'un être autonome. On voit alors naître l'idée d'une littérature spécifique pour l'enfance et la jeunesse, en parallèle avec une certaine préoccupation pour la recherche pédagogique bien visible dans les principaux pays d'Europe.
Le conte prend un tour moral prononcé, avec Mme Leprince de Beaumont, restée célèbre pour La Belle et la Bête. 


Source : www.apple-paille.com