samedi 23 mars 2013

Objets d'hier



LA BASSINOIRE

                        

 Qui n’en n’a pas vu chez une grande tante, chez ses grands parents, ou remisée dans un grenier ?

Il n’y a pas si longtemps, les draps étaient bien plus épais car réalisés en lin, en coton ou en métis et ils devenaient facilement humides lorsque la pièce n’était pas chauffée.
Franchement, quelle horreur de se glisser dans un lit froid et moite !
La bassinoire est donc l’outil indispensable des mois hivernaux, c’est l’aide précieuse qui permet de réchauffer les draps et la literie.

 C’est au XVème siècle qu’elle fait son apparition et c’est au XVIIIème qu’elle devient un objet incontournable car il y a à cette époque une nouvelle notion qui se répand : le confort !
Cet ustensile précieux a été employé dans toute la France, même dans les régions méridionales.

 La bassinoire est une sorte de grande poêle circulaire couverte munie d’un long manche. Le bassin est rempli de braises incandescentes. L’usage en est simple : elle était passée entre les draps et la literie pour  les réchauffer, d’où l’utilité du long manche pour aller jusqu’au fond du couchage.
Le couvercle, fixé au corps par une charnière, est repercé de nombreux trous qui permettent à la chaleur se diffuser.
Vous l’aurez donc déduit, c’est une lointaine cousine des chaufferettes.

 
En 1770, Granchez importa chez nous la bassinoire anglaise. «Cette bassinoire, écrivait-il au Mercure Galant, reçoit la chaleur de l’eau chaude qu’elle contient ; elle est fermée hermétiquement et n’est, par conséquent, point sujette à laisser dans le lit aucune impression de moiteur. Sa chaleur se conserve plus longtemps et peut ainsi servir pour plusieurs lits.» Ce système fut inventé pour palier le manque de bois de chauffage en Angleterre et prévenait des potentiels incendies.

 Et pour finir, vous ne vous êtes jamais demandé d’où venait l’expression « bassiner quelqu’un » ? C’est une simple allusion aux allers et venues de l’objet sous les draps, c’est donc agacer quelqu’un en revenant à la charge…

source : www.citedesarts.com 
 



 

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