jeudi 5 juillet 2012

La Chorégraphie au Siècle des Lumières

Source : site : www.nelly.johnson.free.fr



L'Ecole Royale de l'Opéra est créée en 1713.
Les élèves sont recrutés parmi les garçons et les filles de 9 à 13 ans
appartenant à des familles pauvres, la danse leur est enseignée gratuitement.

Mademoiselle de Chars
gravure XVIIè siècle
Une femme va révolutionner
le costume des danseuses,
qui, jusqu'à présent, est fait de jupes, de paniers et d'ornements sur la tête,
le tout si lourd à porter que la danseuse
peut à peine évoluer sur scène.
Marie SALLÉ (1707/1756)
Fille de la balle, issue d'une famille de comédiens ambulants, elle s'impose à Paris et à Londres.
Elle réforme le costume des danseuses.
A Londres elle apparaît en scène vêtue d'une simple robe de mousseline drapée avec un jupon et un corset.
Elle réforme également la chorégraphie en introduisant une pantomime expressive à la danse.
Une autre femme
Maria-Anna de Cupis de Camargo
dit "la Camargo"
(1710/1770)
fille d'un gentilhomme italien
qui enseigne la danse,
technicienne hors pair,
elle passe pour avoir inventé :
l'entrechat quatre.
L'écrivain français Voltaire écrira ces quelques vers aux deux grandes danseuses :

Ah !Camargo ! Que vous êtes brillante !
Mais que Sallé grand Dieu, est ravissante !
Elle est inimitable et vous êtes nouvelle.
Les Nymphes dansent comme vous
Mais les Grâces dansent comme elle !

Modernisation de la danse avec Jean-Georges NOVERRE (1727/1810)
qui danse avec succès dès l'âge de 16 ans, jusqu'en 1747.
Il devient maître de ballet à
Berlin, Paris, Strasbourg, Marseille, Lyon, Londres, Vienne, Stuttgart, Milan.

C'est à Lyon qu'il rédige des
Lettres sur la Danse et sur les Ballets
Il travaille en étroite collaboration avec
Marie Sallé.
Rejetant la "danse mécanique"
au profit de la "danse d'action",
Noverre cherche des effets nouveaux
en alliant la danse à la pantomime.
Naissance des ballets-pantomimes
Il exige de ses danseurs un grand professionnalisme
et une culture générale comprenant l'enseignement
de la poésie, de la géométrie, de la peinture, de la musique et de l'anatomie.
Un clic sur les vignettes ci-dessous pour voir un extrait du traité
Théorie et Pratique de la Danse, par Noverre
Son traité de chorégraphie fait encore autorité aujourd'hui,
il repose essentiellement sur le principe de l'en-dehors.



Rien n'est si nécessaire, Monsieur, que le tour de la cuisse en dehors pour bien danser, et rien n'est si naturel aux hommes que la position contraire. Nous naissons avec elle.
... Vous voyez donc, Monsieur, que pour danser avec élégance, marcher avec grâce et se présenter avec noblesse, il faut absolument renverser l'ordre des choses et contraindre les parties par une application aussi longue que pénible à prendre une toute autre situation que celle qu'elles ont primordialement reçue.
Pour être donc parfaitement en dehors il faut être tourné non pas par partie, mais il faut l'être depuis la hanche jusqu'au pied ; c'est elle qui pose et qui dirige toutes les positions des parties qu'elle commande, et qui lui sont subordonnées par son mouvement de rotation. Il n'est point d'activité à la formation des pas, que celle de la hanche.
Les mouvements que la cuisse décrit dans tous les temps variés de la danse déterminent tous ceux de la jambe et fixent la position des pieds ; ces mouvements ne sont opérés que par le secours de la hanche.
Ce n'est que par le secours de la hanche que l'on peut parvenir à se tourner parfaitement en dehors ; le genou ne peut point participer à cette position contraire, puisque son articulation par charnière ne lui permet que le mouvement de flexion et d'extension.
Il ne faut donc pour se mettre en dehors qu'un exercice modéré mais continuel. Celui des ronds ou tours de jambes en dehors et des grands battements tendus partant de la hanche, est l'unique et le seul à préférer. Insensiblement, il donne du jeu, du ressort et de la souplesse.
Ce n'est point par la violence que l'on corrige un défaut inné ; c'est l'ouvrage du temps, de l'étude et de l'application.
Noverre


La Révolution Française éclate en 1789.
La danse est à l'honneur lors de la Fête de l'Être suprême mise en scène par Robespierre.
Au cours de cette manifestation sont présentées des danses régionales,
des danses dirigées par des chorégraphes
et des danses de liesse populaire.

Une danse classée danse politique naît en 1792
paroles
la carmagnole
Le nom de cette ronde,
viendrait du nom d'une veste importée en France par les ouvriers italiens
venus de Carmagnole dans le Piémont et que les fédérés marseillais auraient adoptée.

Pour marquer l'époque révolutionnaire
Auguste Vestris
(1760 /1842)
danse en habit de sans-culotte
pour la fête de la déesse Raison.
Le ballet et l'évolution de la chorégraphie marquent un temps d'arrêt
durant les années qui suivirent la Révolution.
Les salles de spectacles sont vides.
Le public parisien préfère danser dans les bals patriotes
Voir le chapitre
Danses de Société

Voir siècle par siècle l'évolution de la CHORÉGRAPHIE :
XV - XVI - XVII - XVIII - XIX - XX - XXI


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