Bonne année !
Les archives vous proposent de commencer cette nouvelle année en mettant à l’honneur un document brûlant d’actualité : une carte de vœux.Origines et essor de la carte de vœux
Les origines de cette tradition demeurent obscures, mais il semblerait que dès le Xe siècle, en Extrême Orient, on envoyait des vœux ou des compliments sur des cartolines illustrées.En France, il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu’apparaissent timidement les prémices de cette coutume. Car jusqu’à cette date, il est de bon goût de présenter ses vœux en personne. Vers le milieu du siècle, des "agences" proposent le service de messagers chargés de présenter des compliments à domicile ou, en cas d’absence du destinataire, de laisser sur sa porte les coordonnées de l’émetteur. Dans les dernières années du règne de Louis XIV, cette pratique donne naissance à la carte de visite, développée par les graveurs parisiens de la rue Saint-Jacques. Rapidement détournée de sa fonction première, la carte de visite sert surtout de support à divers messages, dont les vœux de nouvelle année.
Commence alors un véritable engouement qui dure jusqu’à la Révolution. Mais en 1791, un certain François-Yves Raingeard de la Bletterie (élu député de Loire-Inférieure en 1799) s’indigne de la futilité de cette pratique lors d’une séance à la Commune de Paris :
Citoyens, assez d’hypocrisie ! Tout le monde sait que le Jour de l’An est un jour de fausses démonstrations, de frivoles cliquetis de joues, de fatigantes et avilissantes courbettes…Le lendemain, la presse fait écho de ses déclarations et le jour de l’an est officiellement banni. Jusqu’en 1797, on procède à une véritable chasse aux sorcières en ouvrant systématiquement les courriers envoyés début janvier pour vérifier qu’ils ne contiennent pas de vœux. Toute personne bravant cet interdit risquait la peine de mort.
Source : www.archivesdepartementalesdupasdecalais.fr
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