En 1669, le champagne n'existait pas, en 1674, il existait et était déjà considéré comme la boisson incontournable des
grandes occasions et de la vie luxueuse. Voltaire, qui aimait le luxe - voir son célèbre essai titré Du luxe - le célébra ainsi :
“De ce vin frais l'écume pétillante
De nos Français est l'image brillante”.
Le secret du célèbre bénédictin passa au début du XVIIIe à Dom Thierry Ruinart qui fonda en 1729 la première maison exclusivement consacrée à la production de champagne.
Dans l'édition de 1712 du Cuisinier royal et bourgeois,
François Massialot avait ajouté plusieurs recettes qui pouvaient être
réalisées avec du champagne : filets de sole ou de truite, saumon,
huîtres ; on devait faire revenir le poisson dans du beurre et des
champignons puis pocher les filets dans une demi-bouteille de
champagne avant d'épaissir la sauce avec un coulis d'écrevisse.
Saviez-vous que les premières bouteilles étaient jaunes ou bleues ? La couleur verte
finit par s'imposer, ainsi qu'une qualité très épaisse de verre afin
que le champagne n'explosât pas, ce qui arrivait encore bien souvent !
Au début du XVIIIe siècle, une bouteille de champagne pouvait atteindre 8 livres, soit 400 euros.
A la même époque, la
consommation quotidienne de vin pour les 35 ou 40 domestiques d'une
grande maison se montait à 6 livres, sachant que certains domestiques
consommaient jusqu'à 3 bouteilles par jour…
Les premières bouteilles ne portaient pas d'étiquette mais plutôt le blason de l'acheteur à qui elles étaient destinées.
Le
premier grand dictionnaire de la fin du XVIIe, celui de Furetière,
publié en 1690, choisit l'exemple du champagne pour illustrer
l'utilisation du verbe “régaler” : "Qui veut bien régaler cet
homme-là, il faut lui donner du champagne."
source : www.femmesdeslumières.overblog.com
Il était aussi sucré et de bon ton de le sucrer d'avantage en y ajoutant un morceau de sucre qui le faisait pétiller encore plus.
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