Le siècle des possibles
Dans les campagnes, avec l’amélioration des conditions matérielles, il apparaît plus que jamais comme un facteur de stabilité. On se marie pour s’établir et trouver une aide dans les épreuves de la vie, en s’appliquant dans certaines limites les préceptes chrétiens de fidélité et d’affection mutuelles.
Dans la haute société, cependant, l’institution matrimoniale arrive à bout de souffle. C’est la rançon de ces mariages arrangés, déterminés par la cupidité des familles.
Les «philosophes» et autres penseurs ébauchent des remèdes divers et variés qui relèvent de l’utopie. Helvétius préconise le mariage à l’essai ou à durée déterminée. Diderot, inspiré par les récits de voyage de Bougainville, érige en modèle les mœurs libres des Tahitiennes...
Mais, concrètement, ils se montrent timides dans la remise en cause du droit de regard des parents sur le choix du conjoint.
D’ailleurs, l’Angleterre, dont les mœurs politiques sont citées en exemple par les «philosophes» et qui avait jusque-là laissé chacun libre de se marier avec la personne de son choix, impose en 1754 la publication des bans, le mariage devant témoins et, pour les mineurs, le consentement des parents. L’Écosse étant exemptée du Marriage Act, on voit arriver à la frontière de jeunes couples pressés de conclure leur union !
En 1782, à la veille de la Révolution française, la publication d’un roman épistolaire, Les liaisons dangereuses, annonce de grands changements dans une institution matrimoniale à bout de souffle… [à suivre : le mariage, de la Révolution à nos jours]
source : site : www.herodote.net - André Larané
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