mercredi 12 septembre 2012

L'éducation dans les milieux populaires

L'éducation dans les milieux populaires



Les écoles

Sous l'Ancien Régime, l'éducation de l'enfant n'est pas faite principalement par les parents mais par les adultes du bourg (voisins, vieillards et amis), par la parole et le travail (association aux travaux des champs, apprentissage des comportements sociaux, etc.). La monarchie ne créé pas d'écoles, celles-ci sont fondées sur l'initiative de l'assemblée des habitants de la paroisse ou d'un bienfaiteur (souvent l'évêque). Dans les villes, des écoles de chant héritées du Moyen Âge subsistent, des petites écoles sont créés par la municipalité, des communautés dévotes ou des particuliers.
L'enseignement dans les écoles primaires au XVIIIe est surtout assuré par des congrégations spécialisées (la principale est celle des frères des Ecoles chrétiennes, fondée à Reims en 1679). Les garçons et les filles sont séparés, parfois, lorsqu'il n'y a qu'un seul instituteur, celui-ci fait cours alternativement aux filles et aux garçons dans deux salles séparées. Quand les moyens sont insuffisants, une grange, le logis du maître ou le porche de l'église sert de salle de classe. Trois enseignements essentiels sont dispensés : l'éducation religieuse, l'instruction scolaire et des préceptes de civilités. L'enseignement scolaire consiste en l'apprentissage de la lecture et de l'écriture et la maîtrise du calcul (chiffres romains et arabes, les quatre opérations de base et des règles utilitaires : compter en deniers, sols et livres). Les préceptes de civilités concernent les manifestations du corps, les habits, la coiffure, les manières à table.
L'enseignement est gratuit pour les familles les plus pauvres, mais la perte de travail représenté par la scolarisation des enfants freine les progrès de l'éducation. La scolarité dure jusqu'à 14 ans mais peu restent jusqu'au bout. Par conséquent, l'analphabétisme, s'il recule au XVIIIe siècle, reste très présent : en 1686-1690, 28 % des hommes signent, contre 14 % des femmes ; peu avant la Révolution, on passe à 47 % et 26 %. Le Nord et le Nord-Est de la France sont davantage alphabétisés que le Sud.

Source : www.philisto.fr

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